Le Noma (qui signifie dévorer) est une maladie horrible, qui commence dans l'espace buccal chez les tout jeunes enfants dès qu'ils ont perdu la protection immunitaire du lait maternel. Ensuite la maladie se développe trèsvite et «ronge» le visage, détruit les muscles, la peau, les yeux et, sans traitement très rapide, conduit à la mort en quelques semaines.

L’ASBL S.O.S. Enfants sans Frontières soigne ces petits patients sur le long terme. 

Un suivi postopératoire à long terme est indispensable en raison de la récidive quasi systématique de la constriction en cas d'arrêt trop précoce de la kinésithérapie, des effets parfois néfastes de la croissance faciale, du suivi nutritionnel et de l'état général. Ce dernier point définit clairement la nécessité de l'établissement d'une convalescence appropriée, en dehors de la pollution des grandes villes et de leurs centres hospitaliers porteurs de germes, et de préférence « à la campagne ».

Dans ce but, un centre hospitalier est ainsi créé à une cinquantaine de kilomètres de Bamako afin d'y accueillir et d'y soigner les « enfants miraculés » du Noma. Stabiliser l'enfant afin que les récidives éventuelles puissent être évitées, la maladie a laissé des traces terribles et insoutenables parfois : déformations, cicatrices faciales, perte de vue et d'autres encore, qui laisseront l'enfant dans la plupart des cas avec des séquelles qui ne pourront être opérées par la chirurgie maxillo-faciale et qui le priveront de toute vie sociale décente. A l'âge adulte, il lui sera impossible de trouver du travail et il lui faudra vivre de la mendicité, en se cachant le visage qui sera devenu source d'horreur.

Ce centre de revalidation et de convalescence leurs permet aussi de vivre en communauté avec d'autres enfants et adultes atteints de la même pathologie, ce qui leur rend l’existence un peu moins pénible. 

Depuis plus de 10 ans, S.O.S. Enfants sans Frontières se bat pour :

• Fournir des pansements et des produits de désinfection ainsi que des attelles de contention au niveau facial; 
• Equiper le centre en matériel de kinésithérapie indispensable à la survie des enfants ; 
• Créer une salle de détente et d'instruction équipée de matériel didactique pour l'hygiène et pour la scolarisation de base.