Le contexte

Dans un contexte sociopolitique très difficile, la population de la République Centrafricaine subit les conséquences d'une situation économique désastreuse. Une grande partie de la jeunesse, notamment les couches non scolarisées qui sont la plus grande majorité exposée au désœuvrement et risque à tout moment de sombrer dans la délinquance.

Ce sont les filles et garçons « abandonnés » ou déplacés par les conflits armés et les jeunes orphelins partiels ou totaux du SIDA qui fréquentent le centre de formation professionnelle et agro-pastorale de NDOWARA (CFPAP), situé près de Kaga-Bandoro, et à 341km de la capitale BANGUI .Depuis lors, le nombre des élèves ne cesse d'accroître, parmi lesquels beaucoup, au moins 50 jeunes qui n'ont jamais été à l'école.

Objectif

L’objectif du projet est de permettre aux jeunes filles et garçons vulnérables y compris les ex-enfants associés aux forces et groupes armés, les victimes de violences actuellement non scolarisés et sans profession, âgés de 14 ans et plus à s'insérer dans le tissu socioprofessionnel par la formation qui s'inscrit sur trois volets : - l'agriculture-et l'élevage ; la menuiserie et la maçonnerie ; la restauration et la couture ;

• dans un but d’'alphabétisation :
• pour leur permettre à lire et écrire en français pour apprendre aux jeunes à travailler de leurs mains et à s'insérer dans le tissu socioprofessionnel par la formation (importance d’un métier)
• contribuer à leur réinsertion dans la société.
• Leur apprendre la vie communautaire (dans l’internat où les plus vulnérables sont accueillis), gage de retour d’une paix véritable et durable dans cette zone sensible post-conflit du pays. Ce projet vise aussi à aider ces jeunes à créer et gérer de petites entreprises de revenus et à être autonomes ; aussi leur autonomie devra leur permettre de sortir de la précarité de leur condition de vie actuelle.

Le CFPAP est la seule unité de formation de ce type dans la région.

Six formateurs sont recrutés pour dispenser les cours théoriques et pratiques dans les domaines de : l’agriculture, la maçonnerie et la menuiserie ; la couture et la restauration.

Depuis deux ans, deux salles d'internat, quatre ateliers, deux salles de classes et un bureau ont été construits . C’est pour un bon suivi des jeunes qu’il a été envisagé de construire cet internat qui demande encore des efforts pour sa finition en le dotant du matériel, du mobilier et d'équipements.